Analyse du taux d’intérêt directeur et ses effets sur le financement del’économie congolaise de 2009-2013Jean-Bosco KAOMBA MUTUMBA KISSUniversité de LubumbashiFaculté des sciences économiques et de gestionRD CongoIntroductionLa banque centrale est aujourd’hui, à titre principale, une autorité monétaire et financière quidéfinit et met en œuvre une politique monétaire en vue de préserver la stabilité des prix. Enagissant sur la quantité de monnaie circulant dans un pays, soit au travers le maniement destaux d’intérêt, soit en agissant sur le niveau de liquidités des banques, la Banque centralecontrôle la progression de la masse monétaire.La formation du taux d’intérêt est l’un des thèmes de controverse de la macroéconomique, quioppose les écoles keynésienne et classique. Pour la première, le taux d’intérêt est déterminésur le marché de la monnaie alors que pour la seconde il se forme sur le marché des titres.La théorie keynésienne formule l’hypothèse qu’une augmentation de l’offre de monnaie dansl’économie provoque une baisse du taux d’intérêt car les agents économiques chercheront àdétenir plus de titres (actions et obligations) qui seront, du fait de l’augmentation de lademande, moins rémunérés. Pour la théorie classique, au contraire, le mécanisme est lesuivant : une injection de la monnaie dans l’économie provoque une augmentation de lademande de biens de consommation ; la production étant fixe à court terme (si on accepte unehypothèse de plein emploi des facteurs de production), le prix des biens augmentera, mais letaux d’intérêt restera inchangé.
Publié par les Presses Universitaires de Lubumbashi, Le 21/12/2023